top of page
  • Photo du rédacteur Pierre Charon

Quand le préfet de police boycotte le Prix du quai des Orfèvres

Bernard Boucault, blessé par les attaques récurrentes du sénateur (UMP) Pierre Charon, membre du jury, n’a pas participé à la remise de cette récompense. Une absence inédite. L’histoire du célèbre prix du quai des Orfèvres retiendra que l’édition 2015 a été attribuée à Maryse Rivière pour son roman Tromper la mort (Fayard), évoquant la traque d’un tueur en série entre la France et l’Irlande… Mais aussi que le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, était exceptionnellement absent. Il est en effet de tradition que ce haut-fonctionnaire, patron des policiers de l’agglomération parisienne, présente lui-même le lauréat. Ce mardi, à midi, Bernard Boucault ne s’est pas montré sur l’estrade, au côté de l’invité d’honneur, le chanteur et comédien Marc Lavoine. Cible préférée

En coulisse s’est joué un bras de fer politique avec le sénateur (UMP) de Paris Pierre Charon. Ce dernier, membre du jury du prix, a fait du préfet sa cible préférée à la tribune de la haute assemblée, depuis la « manif pour tous » en 2013, où il a dénoncé ce qu’il appelait la « manipulation grossière des chiffres ». Blessé par ces attaques répétées, Bernard Boucault n’a pas jugé acceptable la présence du sénateur à la remise de la récompense au 36, quai des Orfèvres.

Pierre Charon aurait alors fait part de son courroux au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Le préfet, lui, a finalement choisi de ne pas venir laissant au patron de la police judiciaire parisienne, Bernard Petit, le soin de convier lauréate et membres du jury à déjeuner au restaurant Les Editeurs, près de la place de l’Odéon.

« Pris par d’autres engagements »

Sollicité par L’Express, l’entourage de Bernard Boucault indique que « le préfet de police avait d’autres engagements » et rappelle que « le prix est organisé par une structure extérieure à la préfecture de police, son jury étant présidé par le directeur de la police judiciaire parisienne ».

Source : Lexpress.fr- Pascal Ceaux et Eric Pelletier, publié le 18/11/2014

bottom of page